Tumeur du rein

Les tumeurs rénales sont de 2 types. Les tumeurs liquidiennes, qui sont des kystes bénins très fréquents, et les tumeurs solides, qui sont des tumeurs le plus souvent malignes (90% des cas).

Tumeurs liquidiennes

Le plus souvent, ce sont des kystes simples qui ne nécessitent pas de surveillance.

Parfois les kystes sont atypiques avec des calcifications et/ou des cloisons, ils s’agissent de tumeurs kystiques qui nécessite alors une surveillance ou une chirurgie d’exérèse.

Tumeurs solides

Le cancer du rein est le 9 ème cancer en incidence : 11 000 nouveaux cas en France/ an.

Les principaux facteurs de risque du cancer du rein sont :

  • L’insuffisance rénale chronique
  • Le tabagisme
  • L’hypertension artérielle
  • L’obésité
  • Maladie héréditaire familiale : maladie de von Hippel-Lindau

Les tumeurs solides du rein sont rarement bénignes (5 %) : angiomyolipome et oncocytome.

Dans la grande majorité des cas, ces tumeurs sont découvertes de façon fortuite, le plus souvent sur des examens complémentaires (Echographie ou TDM) demandés pour des symptômes abdominaux non urologiques.

Le diagnostic doit toujours être évoqué en cas de saignement urinaire (hématurie). Il peut exister des douleurs lombaires et parfois des signes généraux avec fièvre et altération de l’état général. Il existe le plus souvent aucun signe clinique spécifique.

Les examens complémentaires :
  • L’échographie : le cancer du rein se caractérise par une lésion hyper-échogéne.
  • Le scanner (TDM) abdominal : c’est l’examen de référence pour le diagnostic et le bilan d’extension.
  • L’IRM abdominale : est parfois demandée pour mieux analyser les petites tumeurs ou en cas d’insuffisance rénale.

Il est parfois nécessaire de pratiquer une biopsie de la tumeur sous anesthésie locale sous échographie ou scanner, avant de proposer un traitement (chirurgical ou traitement focal).

Ces biopsies sont utiles en cas de doute diagnostique notamment pour les petites tumeurs, ou en cas de maladie métastatique avant de débuter un traitement général ou avant un traitement ablatif focal.

Le traitement du cancer du rein :

Le traitement de référence est chirurgical :

Selon la taille, le stade et sa localisation, on peut proposer :

  • une néphrectomie totale élargie qui consiste à réaliser l’ablation totale du rein avec sa graisse péri-rénale et parfois la surrénale. Ce geste se fait sous coelioscopie et est le traitement de référence pour les volumineuses tumeurs de plus de 4 cm.
  • une néphrectomie partielle, c’est une chirurgie conservatrice du rein en enlevant uniquement la tumeur. Ce geste se fait sous coelioscopie robot-assistée et est le traitement de référence pour les petites tumeurs de moins de 4 cm.

La chirurgie du cancer du rein se font actuellement par ces chirurgies mini-invasives notamment par coelioscopie robot-assistée.

Le rein ou la tumeur sont retirés par une courte incision cutanée dans un sac et seront analysés en anatomopathologie pour connaitre le type et l’étendue de la tumeur pour adapter la surveillance qui sera nécessaire ensuite au moins pendant 5 ans.Le plus souvent l’exérèse de la tumeur est le seul traitement proposé.

Les traitement focaux sont une alternative à la chirurgie (cryothérapie, radiofréquence et l’irradiation stéréotaxique), si la chirurgie est impossible ou risquée en raison de la tumeur ou du patient.

Une surveillance peut être proposée pour des petites tumeurs chez les sujets âgés ou pour les tumeurs bénignes.

Lorsque la tumeur est métastatique un traitement médical complémentaire à la chirurgie est proposé. Le traitement médical recommandé dans ces formes métastatiques, rassemblent les médicaments anti-angiogéniques qui bloquent la vascularisation des tumeurs.

Ils peuvent offrir un espoir de contrôle de la maladie.